Dès la découverte des ondes radioélectriques, il y des gens qui se
sont intéressés à ces ondes, en dehors des services officiels : ce sont les ::
radioamateurs...(OM)
Les communications utilisaient les grandes ondes
qui semblaient être les seules à pouvoir couvrir des grandes distances...
et laissaient les ondes
courtes aux expérimentateurs. Ceux-ci ont bien vite démontré
que ces ondes pouvaient parcourir de plus grandes distances encore,
avec des puissances beaucoup plus faibles ! (Ce qui a permis de mettre
en évidence la reflexion de ces ondes sur les couches ionisées).
Ce fut le cas des premieres liaisons effectuées par F8ABLeon Deloy.
Les radioamateurs ont ensuite exploré les ondes de plus en plus courtes
: VHF, UHF, SHF ...
Les premières liaisons étaient effectuées en télégraphie (morse).
Ce mode de transmission, bien que tombé un peu en désuétude, est encore
utilisé par de nombreux OM, car les codes utilisés sont internationaux,
ce qui permet à tout le monde de se comprendre !
Les communications se sont ensuite effectuées en radiotéléphonie. Ce
mode est, bien sûr, beaucoup plus convivial, mais la langue est bien
souvent une barrière !
Le matériel n'a pas cessé d'évoluer... Les premiers emetteurs-récepteurs
de "fabrication maison" sont maintenant remplacés par
des "transceivers" très complexes, qui font appel aux techniques
les plus modernes. Cela facilite les communications, mais "l'amateurisme"
a sans doute perdu beaucoup de son charme !
Un
jour important ...
Depuis les années 60 les radioamateurs étaient
divisés en deux catégories : les indicatifs F1 et ensuite
F4 et ... les autres !
Les premiers, avec un examen "sans morse", ne pouvaient
utiliser que les fréquences au dessus de 30 MHz et pour la plupart
au dessus de 144 MHz...
Ces bandes de fréquences bien que très interessantes,
en particulier pour les transmissions Packet-Radio, mais aussi pour
la télévison, les liaisons par satellites... etc... ne
permettent pas des contacts à grande distance comme les ondes
courtes (dites décamétriques) qui
utilisent les couches ionisées comme miroir !!!
Depuis le dimanche 16 mai 2004
tous les radioamateurs peuvent utiliser tout le spectre
de fréquences qui leur est autorisé... ce qui pourra peut
être donner une nouvelle vie aux bandes décamétriques
en France ?
LE PACKET-RADIO
La naissance de Packet-Radio ALOHA
Les transmissions de données numériques ont certainement participé au
regain d'interêt des radioamateurs. Avec ce mode de transmission, il
est possible de transmettre des informations pratiquement dans le monde
entier, par relais successifs, en utilisant les ondes radio...
Les premières expérimentations ont été faites aux USA, il y a une vingtaine
d'années. Il fallait, bien sûr, choisir un protocole commun :
Le protocole de Packet-Radio.
Ce protocole dérive de X25 (utilisé par Transpac, par exemple)
avec quelques aménagements pour s'adapter aux spécificités des radioamateurs.
Ces transmissions se font par "paquets" de données ... C'est le --Packet-Radio--.
Il a été nécessaire d'étudier des matériels pour ce nouveau mode de
communication : Modem, TNC, etc..., écrire des logiciels spécialisés...
et bien sûr utiliser des ordinateurs pour les faire "tourner" ! la grande
majorité des matériels et logiciels "Packet-Radio" fonctionne directement
sous le protocole AX25.
De nombreux serveurs de messagerie ( BBS de F6FBB ) sont installés sur
tout le territoire, ce qui permet d'envoyer des messages ou des articles
dans le monde entier.
LE PACKET-RADIO en FRANCE ...
Depuis son avènement en France, Packet-Radio a subit bien des avatars
! Les pionniers de ce système (Remy F6ABJ, Antoine F6DWJ, Bernard
F6BVP ... j'en oublie bien sûr ! ) avaient obtenu du TAPR américain
(dans les années 83-84) les informations permettant de construire
le premier controleur : Le PK1. bien vite remplacé par le TNC
2 beaucoup plus performant. Ces deux TNC utilisaient le très
populaire microprocesseur de l'époque : le Z 80 de Zilog. Le
premier logiciel écrit pour l'utilisation du Packet était
CPK qui fonctionnait sous CP/M
Les premiers utilisateurs de Packet-Radio utilisaient la fonction
"répéteur" disponible dans tous les TNC, pour effectuer des liaisons
à grande distance, par de multiples sauts de puce. (AX25 prévoyait jusqu'à
8 répéteurs !). Il n'était évidemment pas question de transférer des
fichiers de plusieurs Ko ! une simple petite phrase était déjà un exploit
; Cela n'était pas sans rappeler les QSO DX en CW qui se limitent à
la transmission de l'indicatif et de 3 chiffres de qualité. Le plaisir
est avant tout d'établir le contact : tout à fait dans l'esprit OM !
Le "logiciel client" roi de l'époque était TPK
de F1EBN qui fonctionnait sous MS-DOS.
Ensuite, l'installation de "répéteurs transparents" sur des points dégagés
a permis d'améliorer les liaisons. Les "anciens" de FRPA se rappelleront
le répéteur de Clamart FF6KEV ou celui de Sannois FF6KAL... (qui
fonctionne peut être encore ?).
Un peu plus tard NETROM , amélioré par le groupe allemand Nord
>< Link (TheNET) fut une révolution. Ce système
très simple à installer, permettait la création d'un véritable réseau.
(un node était composé d'un simple TNC-2, d'un transceiver et d'une
antenne).
Les répéteurs-TheNet se sont très vite multipliés, et il était possible
de "voyager" du sud de l'Espagne à la Norvège, par exemple.
Comme pour les répéteurs simples, il n'était pas question de transférer
des fichiers importants, en raison des aléas de la route !
Le protocole de routage par "diffusion" ne donnait pas des liens toujours
réalistes, mais c'était très pratique pour tester les conditions de
propagation par la lecture de la table de routage ! hi !
Pour contacter un OM il était beaucoup plus sûr de se connecter "de
node en node" jusqu'au destinataire. Les données restaient bonnes après
avoir parcouru des centaines de kilomètres, car, à la différence des
répéteurs transparents, Thenet effectue un contrôle d'intégrité entre
chaque couple de nodes.
Une première tentative de réseau
avec un routage plus réaliste a été tentée avec R.O.S.E. (Rats Open System
Environment) de W2VY. Ce système, comme Thenet, utilisait un simple TNC-2
avec une mémoire de stockage relativement modeste.
Sous l'impulsion de plusieurs OM français, F6ABJ, F6DWJ, ...etc, le logiciel
de R.O.S.E. a été transporté sur PC, ce qui donnait un place beaucoup
plus confortable pour le "store and forward"... C'est FPAC.
Bien qu'un modeste PC 286 soit suffisant pour gérer FPAC, c'est également
un handicap. Un PC est beaucoup moins fiable qu'un simple TNC, il est
aussi plus encombrant, (certains nodes Thenet étaient perchés dans des
lieux difficilement accessibles : sommet de montagne, château d'eau
avec accès par echelle extérieure... si ! si ! ) il nécessite des cartes
electroniques spécialisées pour les modems et entrées/sorties; de plus,
sa méthode de routage par téléchargement nécessite une concertation entre
les sysops.
L'installation "sauvage" de répéteurs ne devenait plus possible, et ce
fait, beaucoup de "sites" ont disparus, ainsi que le "tourisme digital"
associé !!!
Un autre système d'origine
DL, est venu concurrencer FPAC : c'est FLEXNET. Le routage n'est pas
sans rappeler "TheNET" et la liste des stations soit disant
connectables fait rêver...
Le réseau HamNET...
La station HamNET : F6KBS
(Centre d'études nucléaires de Saclay)
L'essor d'INTERNET a donné envie aux radioamateurs qui utilisaient
le Packet-Radio, de se rapprocher du mode de fonctionnement "du
grand réseau", d'autant que de nombreux et puissants logiciels
ont été élaborés pour sa gestion
... mais pour cela il fallait utiliser le protocole d'INTERNET qui
est... TCP/IP !!!
Grâce à des radioamateurs comme KA9Q, et bien d'autres, des
logiciels ont permis de faire transporter les trames tcp/ip par le
protocole normalisé AX25. (NOS, JNOS, TNOS ou Linux...)
Les réseaux qui utilisent cette méthode " INTERNET LIKE" forment
l' HamNET.
Sur HamNET
vous êtes alors comme sur INTERNET, vous
utiliserez par exemple :
les
"browsers" Netscape, Internet Explorer, Opéra, Firefox..., pour lire
des pages WEB *** Eudora,
Pegasus, Outlook, etc... pour transmettre le courrier électronique
(Email) *** Free-Agent...,
pour les "news-groups" *** CuteFTP,
WS-FTP, etc... pour le transfert de fichiers ... Etc...
Malgré
les efforts de plusieurs sysops, "HamNET- TCP/IP" n'a jamais
vraiment pu décoller en packet-radio... à cela de plusieurs
raisons :
La difficulté
de mise en uvre du serveur. Il est vrai qu'il est difficile
de trouver des informations simples pour mettre en route un serveur
TCP/IP... L'installation d'un réseau tcp/ip nécessite
des connaissances que n'ont pas tous les radioamateurs.
Le seul
intérêt du protocoleTCP/IP en packet-radio, est la
possibilité d'utiliser les logiciels "Internet"
pour faire circuler des informations "multimédia",
c'est à dire des pages de texte avec des mises en forme,
des tableaux, des images, des sons, etc... Le débit des
liens radio utilisés en PR en France, est malheureusement
bien insuffisant pour faire circuler ces types de fichiers...
Ce protocole aurait également pu permettre d'utiliser des
"tuyaux" Internet pour relier des serveurs inaccessibles
en radio (mais là... c'est une toute autre histoire !!)
Dans
ce domaine, "Internet" fait une concurrence qu'il est
bien difficile de contrer ! il suffit de voir le nombre d'OM qui
ont des sites sur Internet ...
Le Packet-Radio
qui a connu ses plus beaux jours dans les années 90, est
maintenant en déclin constant ...
Si vous
tapez "Packet Radio" dans un moteur de recherches, (2005)
vous aurez beaucoup de chance de tomber sur un article vieux de
10 ou 15 ans !!!!!!
Il
faut souhaiter que la technologie permette encore de faire quelques
expériences : ce sera peut être le cas avec WiFi /
WiMax dans le réseau HamWlan
?